2025 : Jean-Baptiste Garnero

Le comité du Prix Giannalberto Bendazzi, constitué des 4 membres de l’équipe du PIAFF et des trois premiers lauréat.es du prix – Marco de Blois, Nancy Denney-Phelps et Mohammed Beyoud, a décidé de remettre son prix cette année à une personnalité française aux compétences multiples : archiviste, programmateur, historien… mais aussi passeur passionné dont l’apport à la mise en valeur et à la connaissance de l’animation française est inestimable. 

Tout au long de sa carrière, Jean-Baptiste Garnero a su valoriser les ressources du CNC, pour lequel il est chargé d’études, pour dévoiler des pans méconnus de l’animation. Ne délaissant aucun aspect de de l’histoire de l’animation française, il œuvre aussi bien pour la publicité animée en France que pour les grands classiques à travers des expositions, des programmes et des publications. 

Ainsi, lors du focus que le festival d’Annecy a consacré à la France en 2016, il nous a notamment fait découvrir des films tout à fait méconnus comme Allegro ma Troppo de Paul de Roubaix, ou Surprise Boogie, d’Albert Pierru. Plus récemment, il a mis en valeur le cinéaste Peter Földes, des pionniers de l’animation par informatique tels qu’André Martin ou Jerzy Kular, ou encore les frères Frenkel.

Jean-Baptiste Garnero est aussi, à sa façon, un activiste, et c’est sous cet angle qu’il faut apprécier ses efforts, en duo avec sa collègue Sophie Le Tétour, pour restaurer L’Épinette, l’écran d’épingles créé par Alexei Alexeïeff et Claire Parker, ce qui a permis de relancer la production en France de films réalisés avec cette technique unique. L’exposition consacrée à l’écran, qu’il a cosignée avec Sophie Le Tétour au Musée Château-d’Annecy en 2015, était à ce titre absolument remarquable.

De plus, Jean-Baptiste Garnero est un inlassable passeur qui, avec le même entrain, la même éloquence et la même générosité, est capable de s’adresser à tous les publics, qu’ils soient universitaires de haut niveau ou élèves du premier cycle. 

Celui qui donne son nom à ce Prix, Giannalberto Bendazzi, a écrit une histoire de l’animation vivante, qui fait autorité. Le travail de Jean-Baptiste Garnero s’inscrit pleinement dans cette démarche, et dans sa continuité.